A voir : Top Secret, à la Cinémathèque Française

L’exposition Top Secret va explorer le monde périlleux et palpitant des espions, de James Bond à Edward Swoden. En nous présentant de nombreux extraits vidéo, des affiches, des costumes, des gadgets et accessoires de tournage, la Cinémathèque nous plonge dans l’univers des espions qui ont marqué le cinéma.
Films, technologie et documents jalonnent le parcours dans un constant dialogue entre cinéma et réalité. Le genre se prête à être exposé grâce aux nombreux objets qui le nourrissent. Les gadgets de James Bond en sont l’exacerbation, mais tout le monde connaît le fatal parapluie bulgare, les microfilms et autres photo-cravates. Les outils d’espionnage réels voisinent avec les inventions les plus farfelues.
Si les espions existent depuis l’Antiquité, ils se sont considérablement multipliés à partir de la Première Guerre mondiale. Attachée à valoriser les parallèles entre la réalité et les fantasmes qu’ils suscitent, l'exposition de la Cinémathèque mélange histoire, cinéma et géopolitique. Le film d'espionnage se conjugue au présent, plus qu’au passé. La plupart des films se consacrent à des espions ou à des contextes qui leur sont peu ou prou contemporains. C’est 1914 qui donne le "la", raison pour laquelle les salles racontent aussi une histoire de l’espionnage.
La scénographie baigne l’exposition dans une aura bleutée traversée de silhouettes iconiques : Musidora, Greta Garbo, Ingrid Bergmann, Sean Connery... A ce titre la parité règne dans le renseignement, où espionnes et espions sont égaux en nombre et célébrités. Plus dans la fiction que dans le réel pour les hommes, alors que les noms de vraies espionnes sont mieux connus du public, au point d'engendrer des biopics. Dans l’exposition, James Bond rencontre Mata-Hari.
Les splendides dessins exposés de Ken Adams pour les décors de quatre James Bond se révèlent iconiques. Le mythique pistolet d’or de Scaramanga, les costumes de Daniel Craig et d’Eva Green dans Casino Royale (2006) côtoient un pardessus gris réversible en un imperméable vert, et de véritables mallettes d'espion précèdent une salle consacrée au KGB et à la Stasi. La Guerre froide terminée, l’espionnage s’oriente vers le Proche-Orient, après un détour par l'affaire du Watergate.
Du 21 octobre 2022au 21 mai 2023
La Cinémathèque Française 51 Rue de Bercy, 75012 Paris
M° Bercy Lignes14 et 6.
Ouvert : lundi et de mercredi à vendredi de 12h à 19h, samedi et dimanche de 11h à 20h. Fermé le mardi.
Tarifs : plein 20€, réduit (18-25 ans, demandeurs d'emploi, carte famille nombreuse, employés de la Ville de Paris) : 9,50€, jeunes (-18 ans) : 6€.
Et aussi
- Signature du catalogue par Arnaud Desplechin à la librairie de la Cinémathèque française, samedi 19 novembre à 18h (Éditions Flammarion,ouvrage broché, format 17x24 288 pages, 250 images, 35 €. En savoir plus)
- Exposition Hedy Lamarr - The Strange Woman à La Galerie de Noisy-le-Sec, entrée libre jusqu'au 21 janvier 2023. En savoir plus