Encore à Paris cet automne !
AZZEDINE ALAÏA : UNE AUTRE PENSEE SUR LA MODE
C'est l'histoire d'une collaboration inédite dans le monde de la mode, une secousse dans le monde du luxe. En 1991, Azzedine Alaïa réalise une collection inspirée de la populaire toile de bâche vichy de Tati et dessine en contrepartie sac, T-shirt et espadrilles pour l'enseigne populaire française. A l'époque, les créateurs ne sont pas sollicités, comme aujourd'hui, par des marques de grande diffusion.
L'exposition "Azzedine Alaïa, une autre pensée sur la mode. La collection Tati" revient sur ce phénomène de démocratisation de la mode. Au travers de la collection Tati, Azzedine Alaïa prouve qu'il n’y a pas de matériaux méprisables.
Dans la maison où le couturier vivait et travaillait sont présentées des toiles de Julian Schnabel (à l'origine de cette collaboration) peintes sur cette bâche de store avec un gros motif pied-de-coq rose et blanc et 27 modèles en vichy rose, bleu et noir du couturier.
Du 1er Juillet 2019 au 5 Janvier 2020 à l'Association Azzedine Alaïa, 18 rue de la Verrerie 75004 Paris, tous les jours de 11h à 18h, M° Hôtel de Ville (ligne 1 ou 11)
photo 1 © Association Azzedine Alaïa
SAVOIR-FAIRE INTEMPORELS DE L'ARTISANAT JAPONAIS D'EXCELLENCE
Cet été, l'atelier Miki Miyajima invite à la découverte du tissage en soie "Hakata-ori".
Considéré comme un tissage de luxe, sa déclination la plus connue s’appelle le "Kenjo gara" avec quatre bandes de motifs, chacun possédant un sens particulier. Apprécié pour sa durabilité, ainsi que pour sa tendance à rester serré une fois fixé, tout en étant facile à défaire, il était recherché par les hommes qui avaient besoin de tenir les fourreaux de leur katana en place durant leurs déplacements. Sa solidité est idéale pour la création de "obi", les ceintures de kimonos. Il se caractérise par sa finesse, sa souplesse et son épaisseur. Il est fabriqué à la main sur un métier Jacquard utilisé pour tisser des étoffes de couleurs variées à motifs complexes.
L’artisane Miki Miyajima fabrique le tissage "Hakata-ori" depuis une dizaine d’années. Elle a collaboré avec des designers notamment de Los Angeles, remporté un concours spécialisé au Japon et diffusé ses créations en Corée et aux USA.
La tisserande présente à l'Espace Densan obis, chemins de table et pochettes.
Jusqu'au 30 Septembre 2019, Espace Densan, 8bis rue Villedo 75001 Paris (dans la Maison WA), tel +33 1 40 26 66 70 du lundi au samedi 11h-19h (fermé lundi), M°Pyramides (lignes 7 et 14), Quatre Septembre (ligne3)
photo 2 : Hakata-ori en soie
FRED ALLARD COMPRESSE LE LUXE DANS DES INCLUSIONS DE RESINE
Fred Allard puise son inspiration dans le courant protéiforme de l’école de Nice, notamment César et ses compressions, Arman pour ses inclusions.La pop-culture s’est imposée comme un élément incontournable des marques de luxe qui empruntent leur inspiration auprès des jeunes générations et de leurs codes : le luxe et le cool. Fred Allard s’inscrit dans cette tendance en réunissant deux univers habituellement opposés avec ses sculptures à base de sacs compressés figés dans des inclusions de résines (cette technique est décrite en minéralogie comme l’enfermement d’un corps étranger dans une matière). Un moyen pour l'artiste contemporain d'interroger le modèle traditionnel fondé sur l’achat, l’accumulation et la consommation. Pour lui "c'est une sociologie de la société actuelle qui se dessine et se sculpte, à travers le contenu des sacs de chacun".
Hôtel Lutetia, 45 bd Raispail 75006 Paris (gratuit) M° Sèvres-Babylone (lignes 10 et 12 )
photo 3 : Louis Vuitton Alu Golden Rock
CHIC ET UTILE, L'ART DU PORTE-MONNAIE
ou l’histoire du porte-monnaie de l’Antiquité à nos jours. Son usage révèle l’évolution des codes sociaux, du Moyen-Âge à aujourd’hui et illustre les grands courants de la mode. Il est un accessoire incontournable de l’élégance à la française et sa fabrication participe des arts décoratifs. De matériaux et de provenances diverses (France, Autriche, Angleterre, Italie, Russie...), plus de 300 pièces offrent un voyage à travers les époques, les styles et les usages de cet objet peu connu.
Bourses, aumônières, escarcelles, sont les ancêtres de notre porte-monnaie. Simple poche en tissu ou bel ouvrage de broderie, leur fonction s’avère multiple. À ces précieux témoignages du Moyen-Âge ou de la Renaissance s’ajoutent les rares bourses de jetons en soie. Sous la Restauration et le Second Empire, majoritairement féminins, ces objets aussi petits que délicats témoignent de l’élégance féminine du XIXe siècle, dont ils constituent un élément à part entière, au même titre que l’éventail ou le carnet de bal. Ces objets délicats - rectangulaires, ronds ou ovales - étonnent aussi par la diversité de leurs matériaux : métaux, ivoire, écaille, métal, coquillage, nacre, porcelaine, matières synthétiques et cuir, plus masculin.
Jusqu'au 3 Novembre 2019 à la Monnaie de Paris, 11 quai Conti ou 2 rue Guénégaud 75006 du mardi au dimanche de 11h à 19h et jusqu'à 21h le mercredi,
Transports : M° Pont Neuf (ligne 7), Odéon (ligne 4 et 10), Saint-Michel (ligne 4), RER : Châtelet (RER A et B), Saint-Michel Notre-Dame (RER B et C), bus : Ligne 27. Arrêt : Pont Neuf - quai des Orfèvres - Lignes 58, 70, 87. Arrêt : Pont Neuf - quai des Grands Augustins
photo 4 : porte-monnaie en ivoire sculpté, vers 1840 (France), coll. Joannis-Deberne © Monnaie de Paris-Thierry Caron