A voir : Au Fil du Sacré, une Mode en Soie, à l’Abbaye royale de Fontevraud

Un incroyable vestiaire liturgique est exposé : c’est l’occasion de découvrir un patrimoine méconnu, son histoire et ses influences, du XVIe siècle à nos jours. L’exposition est le fruit de deux ans de travail consacré à ces vêtements liturgiques. ​L’occasion de mettre en avant le travail des moniales de l’abbaye, mais aussi de l’élargir à de nombreux autres ateliers.

 

Les pièces les plus anciennes datent du XVIe siècle et les plus récentes ont une dizaine d’années seulement​, précise Anna Leicher, commissaire de l’exposition, conservatrice des antiquités et objets d’art de Maine-et-Loire, et grande spécialiste du textile. Preuve qu’il s’agit d’un art encore vivant. ​Au fil de l’exposition, chasubles, chapes, dalmatiques, mitres et accessoires mettent en évidence le processus créatif au cœur de ce vestiaire liturgique, auquel on peut associer des noms tels qu’Alfred Manessier (peintre), Jean-Charles de Castelbajac (styliste) ou encore Pierre Buraglio (peintre).

 

Elle permet de découvrir le vêtement liturgique, sa fonction, son évolution, mais aussi la beauté de ces pièces. Elle met également en valeur le savoir-faire, depuis les moniales de Fontevraud jusqu’à l’abbaye bénédictine de Saint-Wandrille, connue pour ses réalisations Art Déco des années 1930 à 1950. Diverses pièces, chasubles, chapes, dalmatiques, mitres et accessoires, et des dessins préparatoires permettent d’appréhender le processus créatif à l’oeuvre dans ces tenues liturgiques.

"Le « vestiaire » liturgique est strictement réglementé par un ensemble de codes qui définissent l’identité, le statut, ou la période liturgique, permettant ainsi aux fidèles de se repérer. Appelés ornements en raison des décors qui s’y appliquent, ces tenues sont, dès l’origine, l’objet de toutes les attentions de l’Église qui impose l’emploi de matières nobles, soieries d’Orient et autres matières rares et chères. "

Les étoffes de soie et d’or déployées dans le Grand Dortoir et le Noviciat de l’Abbaye rappellent combien ces productions sont le fruit de collaborations étroites, choisies ou non, entre des artistes, des religieux, et d’autres protagonistes. Leur présentation dans ce haut lieu de la vie monastique rappelle aussi que dans les couvents de femmes existait des ateliers de couture et de broderies dont la renommée passée n’est plus à prouver.

 

Jusqu’au lundi 30 janvier 2023

En voiture : Saumur – 0h15, Tours – 0h55, Angers – 1h04, Nantes – 1h55, Paris – 3h27.

Accès TGV depuis Paris, Bordeaux, Nantes, Angers et Tours.

 

Horaires 2022 de l'Abbaye et du Musée d'Art Moderne :