A voir : à Toulouse, Jean-Charles de Castelbajac. L’imagination prend le pouvoir
L’exposition « Jean-Charles de Castelbajac. L’imagination prend le pouvoir » aux Abattoirs de Toulouse propose une grande rétrospective du créateur né en 1949, entre art, mode et pop culture. Elle déploie près de 300 œuvres dans un parcours immersif qui célèbre six décennies de création.
Elle embrasse à la fois son travail de couturier, de dessinateur, de designer et d’artiste visuel. Pensée comme un voyage dans son univers, l’exposition fait dialoguer art, mode, musique, histoire, sacré, pop culture et enfance, dans un esprit à la fois ludique et manifeste.
Organisé en parcours thématique immersif, le projet réunit près de 300 pièces : vêtements iconiques, objets de design, dessins, collages, photographies et accessoires, dont plusieurs installations créées spécialement pour Toulouse. On y retrouve les gestes chers à Castelbajac – upcycling, accumulation, collage, hybridation – mis en regard avec des mouvements comme l’Arte Povera, le Nouveau Réalisme ou l’art conceptuel, rappelant combien sa pratique dépasse le simple champ de la mode.
Son travail pluridisciplinaire, art, mode, design, se décline autour d’une gamme chromatique courte, bleu, jaune, rouge, dont l’une des plus belles représentations a été d’habiller le Pape Jean-Paul II, les évêques et les prêtres pour les JMJ de 1997.Passionné par l’héraldisme, la science des armoiries, la vexillologie, la science des drapeaux, la sémiotique, l’étude des signes, le pop art et le monde de l’enfance, son art et sa mode réunissent ces dualités : l’épique, l’histoire, les traditions et l’alternatif (Les Abattoirs).
L’exposition revendique un manifeste : montrer comment Castelbajac n’a cessé de "prendre le pouvoir" par l’imagination, transformant manteaux et robes en slogans visuels et poétiques. Ses détournements d’objets, ses collaborations musicales ou industrielles et ses grandes fresques colorées composent un récit où l’art s’empare du quotidien pour le charger de symboles pop et de références spirituelles.
Du vendredi 12 décembre 2025 au dimanche 23 août 2026.
Les Abattoirs Musée – Frac Occitanie Toulouse, 76 allées Charles-de-Fitte, 31300 Toulouse.
Horaires : du mercredi au vendredi de 12 h à 18 h, samedi et dimanche de 10 h à 18 h. Nocturne le jeudi jusqu’à 20 h (hors vacances scolaires).
Tarifs: plein tarif de 8 à 10 €, réduit 6 € pour les 13–17 ans, étudiants, plus de 65 ans, autres bénéficiaires.
Gratuité : moins de 12 ans, personnes en situation de handicap et leur accompagnant, demandeurs d’emploi/bénéficiaires du RSA et minimas sociaux, détenteurs du Pass Tourisme, étudiants en art et professionnels de la culture.
Transports
Tram T1 ou T2, arrêt « Croix de Pierre » ou « Palais de Justice », puis quelques minutes à pied vers les allées Charles-de-Fitte (lignes desservant directement le quartier).
Bus : lignes desservant le secteur de Saint-Cyprien et des allées Charles-de-Fitte, avec arrêts à proximité du musée .
Depuis la gare Matabiau : correspondances métro + tram/bus jusqu’au quartier Saint-Cyprien.
L’affiche de l’exposition
Elle reprend l’univers graphique de Castelbajac, mêlant dessin et collage, dans une composition colorée qui fait écho à ses silhouettes pop et à son vocabulaire visuel très reconnaissable.
On y retrouve un dessin récent, daté de 2025, issu des archives de l’artiste, utilisé comme image principale de communication de l’exposition.
Crédits : photos Anh Luz